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Dr. Tim Jackson and Lee Fairclough

Compter sur les équipes chirurgicales

Il n’est pas étonnant d’apprendre que la prise d’opioïdes pour la première fois se produit fréquemment à la suite d’une chirurgie.

Les opioïdes sont devenus la catégorie incontournable de médicaments pour contrôler la douleur et, à la suite d’une chirurgie, de nombreux patients ont besoin de médicaments pour les aider à composer avec la douleur alors qu’ils se rétablissent d’une intervention. Cette situation a été documentée dans un important rapport préparé par Qualité des services de santé Ontario et publié en 2017 – qui indique que les chirurgies arrivent deuxièmes uniquement derrière les cabinets de dentiste en matière de pourcentage d’opioïdes prescrits aux patients n’en ayant jamais pris auparavant.

Aujourd’hui, 47 hôpitaux ontariens membres du Réseau d’amélioration de la qualité des soins chirurgicaux en Ontario ont lancé une campagne visant à réduire la quantité d’opioïdes prescrits par les équipes chirurgicales à la suite d’une chirurgie. C’est dans ces hôpitaux que se déroulent près de 80 % des interventions chirurgicales réalisées chaque année dans la province.

« Réduisez le compte » exhorte les chirurgiens et les équipes avec lesquelles ils travaillent à réduire le nombre de comprimés d’opioïdes qu’ils prescrivent, tout en continuant à aider les patients à gérer leur douleur à l’aide d’autres médicaments et options non pharmaceutiques. La campagne se déroulera pendant un an. Les hôpitaux participants feront un suivi de leurs progrès grâce au réseau, et les hôpitaux qui ne font pas partie du réseau sont aussi encouragés à participer. Vous trouverez ici de plus amples renseignements à propos de la campagne et des mesures à prendre.

Des campagnes comme Réduisez le compte sont essentielles dans le cadre d’un effort exhaustif visant à réduire le nombre de prescriptions d’opioïdes. Bien que les données de 2017 indiquent une diminution du nombre de ces prescriptions en Ontario, le Canada compte encore l’un des taux de prescriptions d’opioïdes les plus élevés au monde. Il est important de souligner que les chirurgiens ont déjà commencé à agir pour diminuer la dépendance des patients aux opioïdes pour gérer la douleur à la suite d’une chirurgie. Entre 2013 et 2016, la quantité d’opioïdes prescrits par les chirurgiens aux patients prenant des opioïdes pour la première fois a diminué de 5 %. Toutefois, les chirurgiens croient qu’il est possible de faire beaucoup plus, et il s’agit de la première campagne axée sur ce domaine.

Les données indiquent que lorsque les chirurgiens prescrivent des opioïdes pour la première fois, ils prescrivent un approvisionnement de plus de sept jours dans 10 % des cas. Selon les experts, une quantité de trois jours ou moins d’opioïdes est souvent suffisante, et les personnes qui prennent des opioïdes pendant plus de sept jours sont plus susceptibles de devenir physiquement dépendantes de ce médicament.

Puisque souvent les patients ne prennent pas les comprimés de la manière indiquée, habituellement parce que leur douleur est contrôlée avant l’expiration de l'ordonnance, la campagne vise également à réduire le nombre de comprimés d’opioïdes en circulation qui pourraient être détournés et possiblement mal utilisés par d’autres.

Les patients ne devraient pas avoir à compter sur les opioïdes lorsqu’ils se remettent d’une chirurgie, aussi complexe et douloureuse soit-elle. Pour citer Sheldon, un oncologue médical de Mississauga ayant eu à composer avec les effets des opioïdes à la suite d’une importante chirurgie pulmonaire : « Vous ne voulez pas compter sur les médicaments uniquement. Cela ne fonctionne pas. Cette façon de faire peut présenter de graves effets secondaires à long terme et vous n’avez pas besoin de cela. »


Qualité des services de santé Ontario offre plusieurs ressources pour aider les équipes chirurgicales :

  • Des idées de traitements multimodaux pour contrôler la douleur se trouvent dans la norme de qualité de Qualité des services de santé Ontario sur la prescription d’opioïdes pour soulager la douleur aiguë
  • Un guide à l’intention des patients pour les aider à poser des questions éclairées à propos de la prescription d’opioïdes et d’autres techniques qu’ils pourraient utiliser pour les aider à gérer leur douleur à la suite d’une chirurgie.
  • Un rapport de pratique à l’intention des chirurgiens orthopédiques qui réalisent des arthroplasties de la hanche et du genou qui leur fournit des données personnalisées et confidentielles sur leurs tendances en matière de prescription ainsi que des suggestions pour améliorer les soins. Cette initiative vise également à aider les chirurgiens à diminuer le taux d’opioïdes qu’ils prescrivent.


Même si la campagne est axée sur les équipes chirurgicales, les médecins de famille jouent également un rôle important pour veiller à ce que les patients ne dépendent pas des opioïdes dans la poursuite de leur processus de rétablissement.

La campagne donne l’occasion à de nombreux membres de la communauté médicale d’adopter des mesures positives pour s’attaquer à la crise que vit actuellement notre société, tout en offrant du même coup de meilleurs soins aux patients.

Le Dr Tim Jackson est le responsable de la qualité des soins chirurgicaux de Qualité des services de santé Ontario et chirurgien généraliste au Réseau universitaire de santé à Toronto. Lee Fairclough est vice-présidente de l’amélioration de la qualité pour Qualité des services de santé Ontario.

Pourquoi certaines équipes chirurgicales renvoient-elles les patients à la maison avec un plus grand nombre que nécessaire de comprimés d’opioïdes? Que peuvent-elles faire d’autre pour aider leurs patients à gérer leur douleur de façon efficace? Existe-t-il de bons systèmes pour surveiller la façon dont les patients gèrent leur douleur postchirurgicale? De quelle manière les médecins de famille peuvent-ils gérer les demandes de patients pour obtenir des opioïdes à la suite d’une chirurgie? Écoutez alors que nous discutons de ces questions et d’autres dans notre balado avec le Dr Jackson et la Dre Tiffany Florindo, médecin de famille à North York (Ontario).

 

 

 

 

 

Lire la transcription.

 

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2 comments on article "Compter sur les équipes chirurgicales"

Gwen Piller

A great campaign and well overdue. Opioids are not effective for many types of pain management but other pain management can be of benefit which needs statistical data to show which therapies are most beneficial for different types of pain. My personal experience has shown Osteopathy best for me but Osteopaths are not recognized by the medical community or Government in Canada. I spent 12 years seeing an Osteopath for back and neck pain. He peeled away they layers of physical damage to find the source, and spent time decompacting my spine. In my late 20’s we realized I had grown a 1/2 inch. I went from a 15 degree bend at the waist to touching my toes and 25 years later although I still have issues with back pain and sciatica I can still touch my toes. I now manage pain with nerve blocks weekly, but without the miracle of my Osteopath I probably wouldn’t be walking.


Wanita Umer

I am troubled after listening to the podcast. None of it discusses Informed Consent and it is all from the perspective of prescribing clinicians. Particularly troubling is Dr Tiffany Florindo's commentary about only prescribing opioids after everything else has been tried including Epidural Spinal Injections. Leaving one in pain leads to other chronic illnesses and DOES NOT keep people safe. The complication rate of NSAIDS, Tylenol, biologicals, surgery, steroids, injections etc is completely ignored along with the Patient's right to autonomy over their own body. Guidelines re pain care were the knee jerk reaction to over prescribing.The guidelines were based on poor quality evidence as was that of the CDC. Every time I think balance will be achieved something happens that shows that concern from patients' perspectives is too often disregarded. I begin to trust that we are being heard then something such as this one sided podcast is promoted. Informed consent is not being used properly and in accordance with our health care consent laws if clinicians are forcing patients to exhaust all modalities they would choose for themselves before offering opioids. The Supreme Court Of Canada ruled that the Charter of Rights and Freedoms is violated when people are denied the right to autonomy and forced to go to the street to get treatment that the medical system should have provided. We all know tolerance to opioids previously led to increasingly higher doses being prescribed but since this is no longer the case why is HQO still working as though is. What about respecting the fact that we are adults capable of understanding benefit/ risk ratio and capable of making informed decisions? If patients decide that opioids are a better choice for them why not help them to keep the medication working without increasingly high doses? Most all people I know who are successfully being treated with long term opioid therapy have taken measures to make sure their medications continue to work. Why not learn from them and use the knowledge to help others rather than unilaterally deciding treatment?

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