Il est tout à fait normal que la plus grande conférence au Canada, et l’une des plus importantes au monde qui porte exclusivement sur la qualité de la santé, se penche franchement sur les défis que pose la prestation de soins de santé de qualité en 2018.
Il est tout aussi clair qu’entendre des témoignages et discuter avec des professionnels de la santé de première ligne, des patients, des membres de leur famille et d’autres personnes qui faisaient partie des 3 000 délégués qui ont assisté à notre conférence, que les personnes présentes sont prêtes à relever ces défis et à respecter les six principes sur lesquels les soins de qualité devraient être fondés, c’est-à-dire l’efficience, le respect des délais, la sécurité, l’efficacité, le souci du patient et l’équité.
Souvent caractérisée par l'incertitude et l'anxiété, la transition de l'hôpital au domicile peut être une période de confusion pour les patients et les aidants.
La transition entre une équipe ou un organisme médical et un autre est depuis longtemps reconnue comme une période difficile dans le cheminement des patients au sein du système de soins de santé.
De plus en plus de données factuelles provenant du Canada, des États-Unis et du Royaume-Uni démontrent de façon convaincante qu’on peut améliorer la qualité des résultats en utilisant les technologies de l'information sur la santé (TIS), et Qualité des services de santé Ontario a déterminé que les TIS étaient des outils qui permettaient d’améliorer la qualité des soins.
Selon un récent rapport de Qualité des services de santé Ontario, 9 millions d’ordonnances, chaque année, une personne sur sept se fait prescrire des opioïdes dans la province. Plus de 9 millions d’opioïdes ont ainsi été prescrits en 2015-2016. Le Canada est le pays qui consomme le plus d’opioïdes sur ordonnance au monde, après les États-Unis.
Malheureusement, de nombreuses personnes se procurent auprès de sources légitimes et illicites ces médicaments qui créent une forte dépendance et ne leur apportent aucun bienfait. Il s’agit d’un problème complexe qui concerne de nombreux professionnels de la santé, et de multiples facteurs aggravent la situation. Alors que les médecins doivent composer avec la difficulté de traiter des personnes souvent atteintes de troubles complexes avec peu de ressources, des méthodes de prescription plus appropriées font partie de la solution.
En Ontario, les inégalités en santé attribuables à l’emplacement géographique et à certains facteurs démographiques peuvent dénoter un problème de qualité dans le système de santé.
Un récent rapport de Qualité des services de santé Ontario, intitulé La qualité ça compte : Réaliser l’excellence des soins pour tous, reconnaît l’existence d’inégalités injustifiées dans la prestation des soins prodigués et l’incidence négative qu’elles peuvent avoir sur les patients. C’est aussi un thème clé du rapport de Qualité des services de santé Ontario de l’an dernier. Ce rapport intitulé À la hauteur soulignait que, bien que la province s’en tire généralement bien en fournissant des soins à tous ceux et celles qui en ont besoin, il existe encore des « inégalités inacceptables » entre régions et groupes de population.