« Un traitement fondé sur des données probantes peut améliorer la vie des personnes souffrant d’un trouble de consommation d’opioïdes. »
…ainsi commence un rapport préparé par le Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances (CCDUS) l’an dernier, qui documente les nombreuses pratiques exemplaires employées partout au pays pour gérer un problème de santé inexorablement lié à l’explosion des décès liés aux opioïdes.
L’Agence de la santé publique du Canada a estimé que 10 300 Canadiens sont morts de causes liées à la consommation d’opioïdes entre janvier 2016 et septembre 2018. Plus de 100 Ontariens meurent d’une surdose d’opioïdes chaque mois, et la crise ne connaît pas de ralentissement. Il est clair qu’il existe un consensus fondé sur des données probantes voulant qu’il est possible de faire plus et qu’il faut faire plus pour aider ceux qui travaillent en première ligne de notre système de soins de santé — cabinets de médecins de famille, cliniques dirigées par du personnel infirmier praticien et services des urgences, par exemple.
Il n’est pas étonnant d’apprendre que la prise d’opioïdes pour la première fois se produit fréquemment à la suite d’une chirurgie.
Les opioïdes sont devenus la catégorie incontournable de médicaments pour contrôler la douleur et, à la suite d’une chirurgie, de nombreux patients ont besoin de médicaments pour les aider à composer avec la douleur alors qu’ils se rétablissent d’une intervention. Cette situation a été documentée dans un important rapport préparé par Qualité des services de santé Ontario et publié en 2017 – qui indique que les chirurgies arrivent deuxièmes uniquement derrière les cabinets de dentiste en matière de pourcentage d’opioïdes prescrits aux patients n’en ayant jamais pris auparavant.
Aujourd’hui, 47 hôpitaux ontariens membres du Réseau d’amélioration de la qualité des soins chirurgicaux en Ontario ont lancé une campagne visant à réduire la quantité d’opioïdes prescrits par les équipes chirurgicales à la suite d’une chirurgie. C’est dans ces hôpitaux que se déroulent près de 80 % des interventions chirurgicales réalisées chaque année dans la province.
Le vendredi 9 mars, à 13 h 30 HE, joignez-vous au Dr Joshua Tepper, PDG de Qualité des services de santé Ontario,, et au Dr Irfan Dhalla, vice-président, Analyse des données et normes, pour une séance de gazouillis sur la crise des opioïdes et la gestion de la douleur.
Selon un récent rapport de Qualité des services de santé Ontario, 9 millions d’ordonnances, chaque année, une personne sur sept se fait prescrire des opioïdes dans la province. Plus de 9 millions d’opioïdes ont ainsi été prescrits en 2015-2016. Le Canada est le pays qui consomme le plus d’opioïdes sur ordonnance au monde, après les États-Unis.
Malheureusement, de nombreuses personnes se procurent auprès de sources légitimes et illicites ces médicaments qui créent une forte dépendance et ne leur apportent aucun bienfait. Il s’agit d’un problème complexe qui concerne de nombreux professionnels de la santé, et de multiples facteurs aggravent la situation. Alors que les médecins doivent composer avec la difficulté de traiter des personnes souvent atteintes de troubles complexes avec peu de ressources, des méthodes de prescription plus appropriées font partie de la solution.
Le Dr Joshua Tepper examine de près les programmes qui font de l’intégration des soins un élément prioritaire de l’amélioration des soins psychiatriques et du traitement de la toxicomanie en Ontario.