Le diabète de type 1 est une maladie métabolique chronique dans laquelle le pancréas produit peu ou pas d’insuline. Elle commence généralement avant l’âge de 25 ans, mais elle peut se présenter à tout âge. Le diabète de type 1 a toujours été, et continue d’être, le type de diabète le plus courant chez les enfants et les jeunes (bien que le diabète de type 2 soit de plus en plus souvent diagnostiqué dans cette population). En 2019, on estime que 1,5 million d’Ontariens, soit 10 % de la population provinciale, vivaient avec le diabète (type 1 et type 2 combinés). La plupart des données administratives sur la santé ne font pas de différence entre le diabète de type 1 et le diabète de type 2, mais les estimations suggèrent que 5 à 10 % de ces cas sont des diabètes de type 1. Le diabète de type 1 n’est pas évitable.
Les personnes atteintes de diabète risquent de développer des complications sévères et graves (p. ex., hypoglycémie sévère, acidocétose), des complications microvasculaires à long terme affectant les yeux, les reins et les nerfs, ainsi que des maladies cardiovasculaires. La surveillance fréquente des taux de glycémie, l’administration d’insuline par injection ou par pompe à insuline tout au long de la vie pour maintenir les taux de glycémie dans la plage cible, ainsi qu’une alimentation saine et équilibrée et une activité physique sont essentielles pour gérer le diabète de type 1 et réduire le risque de complications graves et chroniques.
La gestion de cette maladie et de ses complications a des répercussions personnelles et économiques considérables pour les personnes atteintes de diabète de type 1, leur famille et leurs aidants naturels, et le fardeau économique pour le système de santé canadien et la société en général est considérable. Le coût direct du traitement du diabète (toutes formes confondues) et de ses complications pour le système de soins de santé est estimé à 1,5 milliard de dollars. Les personnes atteintes de diabète et leur famille ont indiqué des difficultés à payer de leur poche les médicaments, les équipements, les dispositifs et les fournitures nécessaires au traitement de leur diabète. Vingt-cinq pour cent des Canadiens atteints de diabète déclarent que ces coûts affectent leur adhésion aux traitements prescrits, ce qui pose des risques pour leur santé à court et à long terme.
Par rapport à la population générale, les personnes atteintes de diabète (type 1 ou type 2) ont plus de trois fois plus de risques d’être hospitalisées pour une maladie cardiovasculaire, 12 fois plus de risques d’être hospitalisées pour une maladie rénale en phase terminale et près de 20 fois plus de risques d’être hospitalisées pour une amputation non traumatique des membres inférieurs. Le risque de cécité chez les personnes atteintes de diabète est jusqu’à 25 fois plus élevé que chez les personnes qui ne sont pas atteintes de diabète. Plus de 30 % des personnes atteintes de diabète présentent des symptômes dépressifs importants et 11 % des personnes atteintes de diabète répondent aux critères diagnostiques de comorbidité des troubles dépressifs majeurs, soit deux fois plus que les personnes non atteintes de diabète. Chez les enfants atteints de diabète de type 1, les complications graves, telles que l’acidocétose diabétique et l’hypoglycémie sévère, sont la principale cause d’admission à l’hôpital et de visites au service des urgences. En outre, les jeunes adultes sans suivi médical pendant la transition entre les services aux enfants et les services aux adultes sont plus susceptibles d’être hospitalisés pour une acidocétose diabétique pendant cette période.
Il existe également des variations régionales en Ontario dans les taux d’hospitalisation et de visites au service des urgences attribuables au diabète de type 1. En 2017-2018, il y a eu près de trois fois plus d’hospitalisations dans la région du Nord-Ouest (71,4 pour 100 000 individus) que dans la région de Mississauga Halton (25,5 pour 100 000 individus) (Base de données sur les congés des patients, 2017-2018). Cette même année, le taux de visites au service des urgences pour 100 000 personnes était 4,2 fois plus élevé dans la région du Sud-Est (274 pour 100 000 personnes) que dans la région de Mississauga Halton (65 pour 100 000 personnes) (Système national d’information sur les soins ambulatoires, 2017-2818). Ces taux variables d’hospitalisations et de visites au service des urgences peuvent être liés aux différences de prévalence du diabète de type 1 entre les régions et (ou) aux variations dans les soins que les personnes atteintes de diabète de type 1 reçoivent dans la communauté.
En fonction des données et un consensus d’experts cliniques, les cinq énoncés de qualité qui constituent cette norme de qualité fournissent une orientation sur les soins de santé de qualité dans les secteurs prioritaires pour les personnes atteintes de diabète de type 1 en Ontario.