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Certaines personnes ne reçoivent pas de soins appropriés en temps voulu pour des problèmes de santé mentale ou de dépendance.
Les consultations aux services des urgencies en raison d’un problème de santé mentale peuvent indiquer que les gens n’ont pas reçu les soins appropriés en temps voulu dans la collectivité pour des problèmes de santé mentale ou de dépendance. Bien que l’on constate une amélioration au cours des 10 dernières années, en 2016, plus de 4 enfants et de jeunes de 24 ans ou moins sur 10 (41,2 %) qui se sont rendus aux services des urgences pour un problème de santé mentale ou de dépendance n’avaient pas reçu de soins de santé mentale d’un médecin de famille, d’un pédiatre ou d’un psychiatre au cours des deux années précédentes. Ce taux variait selon la region de 37,7 % à 55,7 %.
La prestation en temps voulu de soins de suivi par un médecin pour les patients de tous âges après l’obtention du congé de l’hôpital peut faciliter la transition vers l’obtention de soins de santé mentale dans la collectivité et peut aider à prévenir un retour à l’hôpital. On constate une variation deux fois plus élevée (de 26,5 % à 46,1 %) d’une région à l’autre de la province quant au pourcentage de personnes de 16 ans et plus qui ont été vues par un médecin de famille ou un psychiatre dans les sept jours suivant l’obtention de leur congé après avoir été hospitalisées pour un problème de santé mentale ou de dépendance.
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Jeff* s’est rendu au service des urgences de l’hôpital rural de sa région pour demander de l’aide pendant une crise de santé mentale. Sa famille et lui étaient loin de s’imaginer qu’il attendrait là-bas pendant quatre jours.
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Histoire de Jeff, Calder et Kim
Par une froide et venteuse soirée de février en 2016, un vendredi, Jeff a terminé un dîner familial à la maison et a marché 15 minutes sous le verglas et la neige jusqu’au service des urgences de l’hôpital de sa ville natale d’Espanola, dans le Nord-Est de l’Ontario. L’homme de 18 ans éprouvait des symptômes de dépression par intermittence depuis deux ans, mais ce soir-là, il était devenu débordé et désemparé et avait atteint un point critique. Il avait besoin de parler à quelqu’un et il ne savait pas où aller.
En situation d’urgence, mais sans traitement
Le petit hôpital de la ville, situé à environ une heure de route à l’ouest de Sudbury, ne comptait aucun spécialiste en santé mentale parmi son personnel. Jeff a donc été évalué par un membre du personnel infirmier et un médecin urgentiste et il a parlé au téléphone avec un intervenant en crise de santé mentale par l’intermédiaire du Réseau Télémédecine Ontario. Le médecin urgentiste et l’intervenant du Réseau Télémédecine Ontario ont déterminé qu’il y avait lieu de recourir à la Formule 1, un document juridique délivré en vertu de la Loi sur la santé mentale, pour Jeff, ce qui signifie que les médecins estimaient qu’il présentait un danger pour lui-même ou pour autrui ou qu’il n’était pas en mesure de prendre soin de lui-même. La Formule 1 autorise l’hôpital à garder un patient en detention jusqu’à 72 heures pendant son admission dans un lit psychiatrique en particulier, jusqu’à ce qu’il fasse l’objet d’une évaluation psychiatrique.
Tout cela a été un choc pour les parents de Jeff, Calder* et Kim*, qui se sont précipités à l’hôpital dès qu’ils ont été au courant de la situation, pour trouver leur fils, seul et effrayé, dans une salle du service des urgences de l’hôpital.
« Les membres du personnel infirmier ont très bien traité notre fils, a indiqué Calder, mais ils ne sont pas formés pour s’occuper d’une personne qui vit une crise de santé mentale. Il n’a pas pu obtenir de soins de santé mentale. Nous ne savions pas quoi faire. C’était un cauchemar. »
En attente d’une évaluation psychiatrique
On a informé Calder et Kim que leur fils serait transféré dans un lit psychiatrique à Sudbury, mais qu’il n’y avait pas de lit disponible cette nuit-là, ils devraient donc attendre samedi matin à 9 heures. Mais lorsque l’hôpital a téléphoné à Sudbury le lendemain matin, il n’y avait toujours pas de lit.
« Ils ont continué d’essayer », dit Calder. « Chaque fois qu’ils nous ont dit qu’il n’y avait pas de lit, mon fils était de plus en plus vaincu. Nous étions tous. Nous venons de passer. Nous sommes venus là pour aider. Nous n’avons pas vu un médecin tout le week-end, ni même un conseiller. »
En vertu de la loi, les 72 heures prévues dans la Formule 1 ne commençaient pas officiellement avant l’admission de Jeff dans le lit psychiatrique, et comme il n’y avait aucun lit disponible, il se pouvait que Jeff reste dans cet hôpital bien plus longtemps que 72 heures. Calder et Kim ont désespérément tenté de trouver un moyen de ramener leur fils à la maison avant, mais selon la Formule 1, l’hôpital aurait alors été tenu d’appeler la police pour qu’elle lui ramène Jeff compte tenu des préoccupations pour sa sécurité. Calder a appelé plusieurs organismes différents pour essayer de trouver un moyen d’obtenir de l’aide pour son fils et il a obtenu des renseignements contradictoires. Ils ont décidé d’attendre.
Transfert à l’hôpital de Sudbury
Après quatre jours au service des urgences, toujours sans avoir reçu de soins psychiatriques, Jeff a obtenu une place le mardi et a été transféré en ambulance à 11 heures et a été admis à l’hôpital de Sudbury à 12 h 30. Un psychiatre a évalué Jeff à 14 heures, et la famille était dans la voiture en direction de la maison vers 14 h 30.
« Le psychiatre avait le sourire aux lèvres », se souvient Calder, « comme si cela allait être une histoire à succès car il irait bien. Ce fut une bonne révélation pour nous. En fin de compte, cela a été vraiment bon, car cela nous a révélé beaucoup de choses pour nous en tant que parents. »
Calder et Kim ont pris des dispositions pour que Jeff reçoive des conseils pendant huit mois. Il a également consulté son médecin de famille qui lui a prescrit des médicaments. Il va maintenant beaucoup mieux, mais la famille vit encore le traumatisme causé par ces quatre jours au service des urgences. « Nous sommes tombés dans d’incroyables failles, souligne Calder. Personne qui veut de l’aide ne devrait se retrouver coincé de cette façon. Si mon fils s’était présenté au service des urgences avec une grave fracture à la jambe, il aurait vu un chirurgien orthopédique sur-le-champ. Pourquoi est-ce différent dans le cas d’une crise de santé mentale? »
L’expérience de Jeff a mené à la mise en place d’un projet de carrefour santé en milieu rural dans la région, qui permet d’assurer la presence quotidienne d’un psychiatre consultant par l’intermédiaire du Réseau Télémédecine Ontario afin d’évaluer les patients dans les hôpitaux ruraux.
*Les noms ont ete modifies pour des raisons de confidentialite.
Les patients, les familles et le public jouent un rôle essentiel dans le processus d’amélioration de la qualité des soins de santé
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