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Les patients peuvent faire face à de longues attentes en matière de soins et manquent souvent des informations et des outils numériques dont ils ont besoin.
Un système de santé à rendement élevé possède une solide équipe de base en matière de soins primaires, comme des médecins de famille, des omnipraticiens et des infirmiers praticiens. Grâce aux soins primaires, les patients devraient être en mesure de trouver des soins spécialisés et d’y accéder lorsqu’ils en ont besoin pour, par exemple, une arthroplastie de la hanche ou du genou.
Les opinions des Ontariens sont partagées quant au temps d’attente pour consulter un médecin de famille ou un autre fournisseur de soins primaires. Environ 69 % d’entre eux affirment en 2018 que le délai avant de pouvoir consulter leur fournisseur de soins primaires lorsqu’ils sont malades ou ont un problème de santé était « acceptable ». Toutefois, environ 17 % d’entre eux affirment que le délai était « long », tandis qu’environ 13 % d’entre eux affirment qu’il était « trop long ».
Le pourcentage de cas traités dans les limites de la cible pour la catégorie la plus courante de prothèses de la hanche et du genou a diminué par rapport à il y a dix ans. Par exemple, 86% des chirurgies de la hanche les plus courantes ont été réalisées dans les délais prévus pour 2008/09, mais ont légèrement diminué pour s'établir à 83% en 2018-2019, même si le nombre de chirurgies réalisées au cours de cette période a plus que quadruplé.
Au cours de la même période, une amélioration considérable dans les temps d’attente pour la catégorie prioritaire la plus courante des interventions chirurgicales du cancer a été enregistrée. À l’échelle de l’Ontario, la proportion de ces interventions chirurgicales du cancer réalisées à l’intérieur de l’objectif est passée de 68 % à 85 % de 2008-2009 à 2018-2019.1 Qualité des services de santé Ontario. « Temps d’attente pour les chirurgies et interventions », consulté à l’adresse : https://hqontario.ca/Rendement-du-syst%C3%A8me/Temps-dattente-pour-les-op%C3%A9rations-et-les-interventions
Il est également souvent difficile pour les patients, leurs familles et leurs aidants naturels de trouver les informations dont ils ont besoin pour naviguer dans le système de santé et gérer leur santé, que ce soit via des solutions numériques ou autres, et pour prendre une part active à la décision relative au traitement et aux soins. De plus, de nombreux soignants se sentent en détresse.
Le pourcentage d'Ontariennes et d'Ontariens ayant déclaré avoir adressé une question médicale à leur fournisseur de soins de santé primaires au cours des 12 derniers mois était passé de 2,5% en 2013 à 4,7% en 2018. Toutefois, dans un sondage international réalisé en 2016, le pourcentage d’adultes ontariens qui ont affirmé avoir envoyé par courriel une question au cabinet de leur fournisseur de soins de santé habituel au cours des deux dernières années était très faible (4 %) comparativement à celui de pays comme la France (24 %) et les États-Unis (12 %). Le sondage international a également démontré que 6 % des adultes en Ontario avaient consulté en ligne ou téléchargé leurs renseignements de santé au cours des deux dernières années, comparativement à 27 % en France et à 25 % aux États-Unis.
Certains patients en Ontario ont accès à des soins de santé à distance par l’entremise d’outils numériques. En 2018, les Ontariens ont effectué près 900 000 visites virtuelles avec des professionnels de la santé, et plus de 33 000 consultations électroniques ont été réalisées.2 « Soins virtuels en action », consulté le 28 août 2019 sur le site Web OTN.ca : https://otn.ca/fr/virtual-care-in-action/
En ce qui concerne la sortie, un peu plus de la moitié des personnes hospitalisées ont déclaré avoir reçu suffisamment d'informations sur les mesures à prendre en cas de problèmes après leur sortie de l'hôpital. De plus, un peu plus de la moitié (53,9%) des Ontariens qui ont reçu des soins à domicile ont déclaré être "tout à fait d'accord" pour dire qu'ils se sentaient impliqués dans l'élaboration de leur plan de soins à domicile, lors de l'enquête menée en 2017-2018. Encore 28,3% ont déclaré être "plutôt d'accord".
Pour ce qui est des aidants membres de la famille et amis des clients recevant des soins de longue durée à domicile – personnes qui ont reçu des soins à domicile pendant plus de deux mois –, le taux de détresse est à la hausse. En 2017-2018, les aidants de plus de 4 clients recevant des soins de longue durée sur 10 ont fait face à la détresse, à la colère ou à la dépression en raison de leur rôle d’aidant ou ont été incapables de continuer à prodiguer des soins, ce qui représentait une hausse par rapport au taux de 33,8 % de 2014-2015, soit plus de 26 000 aidants en détresse supplémentaires. Le taux de détresse des aidants de l’Ontario était le plus élevé parmi toutes les provinces pour lesquelles des données comparables étaient disponibles et était plus de deux fois supérieur à celui de l’Alberta, ce qui indique que les aidants ne reçoivent peut-être pas le soutien dont ils ont besoin.
Découvrez les caractéristiques des soins de qualité pour les patients et les aidants membres de la famille et amis pendant la transition de l’hôpital au domicile : https://www.hqontario.ca/Améliorer-les-soins-grâce-aux-données-probantes/Normes-de-qualité/Voir-toutes-les-normes-de-qualité/Transitions-de-lhôpital-au-domicile
Apprenez-en davantage sur la qualité des soins oncologiques Ontario grâce à l’Indice de qualité du réseau de cancérologie : https://www.csqi.on.ca/
Possibilités numériques en matière de soins et de communication
Lire l'histoire de Katherine
Katherine a toujours eu tendance à croire le proverbe « Pas de nouvelles, bonnes nouvelles », surtout pour ce qui est des examens médicaux. En 2014, elle s’est mise à éprouver des douleurs thoraciques et de la difficulté à avaler. Cependant, à la suite de ses examens, le téléphone n’a pas sonné. « Si on ne vous appelle pas, c’est que tout doit bien aller », affirme-t-elle. Toutefois, au cours d’une consultation régulière avec son médecin l’année suivante, la retraitée de Thunder Bay a constaté que les deux examens avaient ciblé des problèmes. « Un an et demi s’était écoulé, mais personne ne m’avait informé. »
Le délai signifiait un an sans traitement pour un reflux gastro-intestinal et un trouble à l’œsophage provoquant des problèmes de déglutition et un affaiblissement du muscle qui permet aux aliments de se rendre à l’estomac. Ce n’était pas la première fois que Katherine, qui gérait déjà plusieurs problèmes de santé chroniques, avait l’impression d’être laissée dans l’ignorance d’une manière qui avait une incidence sur ses soins, voire sur sa compréhension de ses problèmes de santé. « Ce serait tellement différent si je pouvais accéder aux résultats des examens », indique-t-elle.
Au cours de cette année d’attente, Katherine a dû se rendre aux services des urgences à cause de troubles respiratoires, où un tomodensitogramme a révélé un anévrisme de l’aorte. Elle a obtenu ces résultats par téléphone, accompagnés de directives pour consulter un chirurgien vasculaire à Toronto. Jusqu’à son rendez-vous, elle a limité ses activités et a décidé de ne plus conduire. « J’étais terrifiée. Je croyais que cette chose finirait par éclater dans ma poitrine. »
Ce n’est qu’après avoir rencontré le chirurgien, deux mois plus tard, qu’elle a appris que l’affection n’était pas aussi dangereuse qu’elle le pensait. « Tout ceci résultait d’un énorme problème de communication, affirme-t-elle. Je n’ai jamais pu voir ce que le radiologiste avait écrit. »
En plus d’un chirurgien vasculaire, Katherine a consulté un néphrologue, un endocrinologue, un cardiologue et un gastroentérologue au cours des quatre dernières années. Elle voit les spécialistes une ou deux fois par année et effectue un suivi avec son médecin de famille. Certains de ses médicaments pour une affection peuvent entrer en interaction avec d’autres médicaments, ce qui peut entraîner des problèmes. Elle est allée chercher de l’aide afin de s’y retrouver. « Je suis allée voir un pharmacien, qui a pris le temps de bien parcourir mon dossier avec moi afin de s’assurer que tout est en ordre. »
Katherine a pris sa retraite il y a cinq ans. Elle essaie de demeurer active et travaille à temps partiel à son ancien emploi. « J’ai de bonnes et de moins bonnes journées », dit-elle en parlant de la gestion de ses différentes affections. Cependant, la coordination de tous les renseignements sur ses affections s’est avérée plus complexe. Par exemple, lorsque Katherine a posé des questions à sa médecin de famille sur son trouble thyroïdien qu’un spécialiste lui a diagnostiqué, cette dernière a affirmé ne pas en avoir été informée. « Comme elle n’avait reçu aucun rapport, elle ne pouvait être au courant », indique Katherine.
Katherine affirme prendre des notes lors de ses rendez-vous et faire des recherches pour comprendre sa condition, mais le manque de renseignements propres à son cas la décourage. Selon elle, sans ces renseignements, elle n’a jamais l’impression d’obtenir le traitement optimal dont elle a besoin. Avoir accès à des résultats de tests sanguins par l’entremise de portails de laboratoire lui a été utile, mais ce qu’elle souhaite véritablement, c’est avoir accès à tous ses dossiers, y compris les résultats d’examens plus importants, comme les rayons X ou les tomodensitogrammes. « Si j’avais plus de renseignements sur les examens qui ont été réalisés, les résultats [et] les éléments considérés comme normaux et anormaux, indique-t-elle, je ne crois pas que je ressentirais encore autant de frustration. [...] J’aurais davantage l’impression de prendre ma santé en main. »
Les patients, les familles et le public jouent un rôle essentiel dans le processus d’amélioration de la qualité des soins de santé
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