Des preuves suggèrent que, comparativement au travail spontané, le déclenchement ou la stimulation du travail après une césarienne précédente augmente le risque de rupture utérine de 2 à 3 fois et celui de naissance par césarienne de 1,5 fois. Cependant, parce que le risque absolu de rupture utérine est faible, le déclenchement artificiel ou la stimulation du travail peuvent être offerts s’ils sont médicalement indiqués, après consultation sur les avantages et les dangers potentiels. Les médecins et les sages-femmes devraient discuter avec leur patient de la décision de provoquer ou de stimuler le travail, de la méthode proposée, des intervalles entre les examens vaginaux, et des critères de progression du travail en vertu desquels ils décideraient d’interrompre le travail et de procéder à un accouchement par césarienne.
S’ils décident d’augmenter l’ocytocine, les cliniciens devraient prêter une attention particulière à la progression du travail et à l’activité utérine. Le recours à l’ocytocine nécessite des soins infirmiers ou obstétricaux personnalisés et une surveillance fœtale électronique continue pendant le travail actif.
Chez les personnes ayant déjà accouché par césarienne, une grossesse qui se prolonge au-delà de 40 semaines ne constitue pas une contre-indication au travail. Le déclenchement du travail ne devrait être envisagée qu’après 41 semaines, à moins qu’il y ait d’autres indications médicales à cet égard. Les méthodes mécaniques de déclenchement telles que l’amniotomie ou la maturation cervicale avec le cathéter de Foley sont préférables, car elles sont associées à un risque plus faible de rupture utérine. Le misoprostol ou les prostaglandines ne doivent pas être employés pendant le travail après une césarienne en raison de leur association avec un risque élevé de rupture utérine.